Au Burkina Faso, il y a un ami que nous n’avons pas vu depuis longtemps, mais à qui je pense souvent, Noumassi Tiaho. Il n’est pas bavard, il est forgeron. Son prénom, si je me trompe pas, signifie en bwamu, sa langue natale, « C’est bon d’avoir des frères ».
« C’est bon d’avoir des frères », disait aussi mon frère Christophe, et il a même imaginé utiliser la formule comme titre pour un spectacle, et je ne suis pas sûr qu’il ne l’ait pas fait.
C’est bon d’avoir des sœurs, et des frères, et de voir comme lui et grâce à lui, à quel point nos frères et nos sœurs sont nombreux, frères et sœurs de sang, de cœur, d’ici et de là-bas. Une grande famille fut aussi l’un des ses premiers titres de spectacle.
C’est bon d’avoir des frères, et ça fait pleurer quelquefois, dans un mélange inextricable de chagrin et d’amour.