Escarbilles, haleine brûlante
Flammes montent
Feuilles flétrissent
Rameaux flambent
Sève bout
siffle, crépite
Bois se fend
Écorce éclate
Au bûcher de l’incendie de forêt
nulle part où courir
Les arbres
assistent sans pouvoir bouger
à l’embrasement
au martyr des leurs
qui ardent
frémissent d’angoisse
assourdis par les
cris d’agonie muets
Plus de buisson qui brûle
sans jamais se consumer
d’où aurait parlé la voix du tétragramme
Aucun dieu dans les flammes
ni de vierge à l’enfant
Tisons, charbons
Tout est consumé, consommé
nous n’irons plus au bois
et cendres sur les vivants