Tout de suite, très simplement, il y a tout d’abord le carrefour. Une fois qu’il est dépassé, on tend à regretter le chemin que l’on n’a pas suivi, mais en même temps, à la croisée des chemins, on ressent un inconfort qui nous pousse à emprunter ou l’un ou l’autre. Serait-il possible d’habiter cette incertitude, le lieu d’où les chemins divergent, d’y rester, d’y faire sa maison ?
Très simplement, il y a, ensuite, le paysage. Dès qu’on le voit, dès qu’on l’aime, on voudrait s’y trouver, le toucher de près, y être inclus, et lorsqu’on l’approche, il disparaît. On comprend alors qu’il n’existait que dans la distance qui nous séparait de lui. Sans doute, cela a-t-il un lien avec l’essence du désir. Continuer la lecture de « Espèces d’espace, comme disait Perec »