Illustration : Elizabeth Blackwell, Herbarium Blackwellianum, Nuremberg, 1765.
Il est déjà là, le temps des baies
avec l’avance que l’on sait
Sur la robe encore verte de la haie
colliers, guirlandes, festons
vrilles, serpentins et rubans
aigrettes, plumets
perles et pierreries baroques
rouges, violettes ou noires
Un noir de jais pour le deuil
de nos étés sans brûlure ?
Pousse une vérité emmêlée
concurrente ou symbiotique
de grains, d’akènes, de drupes
Breloques, dentelles sur la robe
de la danseuse verte
En hiver, quand la haie sera nue
ses os de bois uniquement
cachés par la feuille de lierre
elle conservera cependant ses bijoux
d’églantier, bryone ou tamier