Pour sortir des nuées où l’on rêve les livres plutôt qu’on les écrit, j’ai copié dans mon carnet trois définitions.
« Réunion de plusieurs cahiers de pages manuscrites ou imprimées » écrit simplement Littré, rappelant que certains sont manuscrits, une histoire du théâtre par exemple, et qu’il s’agit toujours de combiner ou de coudre.
Mais c’est un peu carré et sommaire et j’aurais souhaité quelque chose de plus libre, de plus ivre.
Où est le portulan, le journal de bord et naufrage, l’herbier exotique, la recension d’animaux fabuleux ou disparus ?
Paroles fantômes d’hommes plus souvent que de femmes, sagesses fortes et vieilles comme des alcools, mythes effrayants, sacrifices sanglants, voix dont les voyelles mêmes se sont évaporées.
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