Demain, les très anciennes recherches sur la musique des sphères, sur l’harmonie céleste, ont enfin abouti. Pendant des siècles on s’était demandé ce qui unissait les sept notes de la gamme et les sept planètes. Par quelle harmonie musicale secrète les astres tournaient-ils dans le ciel sans tomber, sans se cogner ? Quand on a enfin entendu les airs venus des étoiles, l’harmonie de l’univers s’est révélée. Sa tessiture est devenue palpable et audible, et nos guerres, nos disputes, nos vieilles querelles sont tombées dans l’oubli. D’autres voyages sont devenus possibles. L’harmonie céleste ! La musique des sphères !
La musique des sphères, Pythagore, Kepler ou John Coltrane en avaient rêvé, et demain on sait l’écouter. Elle nous transmet plus efficacement les secrets des étoiles que leur scintillement. Quel fut leur berceau, quelles planètes gravitent dans leur orbite, dans quels éthers elles voyagent. La musique du futur dessine l’univers, et l’univers lui répond ! Oui, l’univers lui répond. Grâce à des globes célestes sonores, nous retrouvons notre chemin parmi les galaxies. La musique des sphères !
Demain, en écoutant la musique des sphères, en perfectionnant nos sphères armillaires, nous construisons à partir de quintes pures, des cycles, des bicycles, des tricycles véloces qui franchissent de grandes distances… Nous construisons des échelles diatoniques à sept degrés, comme les sept jours de la semaine ; des échelles chromatiques à douze degrés, comme les douze mois de l’année. Sur ces échelles nous montons ; avec ces échelles nous voyageons. Sans moteur, sans explosion et sans réaction, nous touchons du doigt les mondes les plus lointains. La musique des sphères !